Différence entre tokenisation et masquage

La confidentialité des données est l’une des principales préoccupations des organisations actives dans les secteurs de la banque, de l’assurance, de la vente au détail et de la fabrication, car ces entreprises collectent de grandes quantités de données sur leurs clients. Et il ne s’agit pas de n’importe quelles données, mais de données sensibles et privées qui, lorsqu’elles sont exploitées correctement, permettent d’obtenir de nombreuses informations sur leurs clients. Les entreprises utilisent ces données sur les clients pour prendre de meilleures décisions commerciales, comme la fourniture de services à valeur ajoutée aux clients, ce qui peut se traduire par une augmentation des revenus et des bénéfices. Toutes ces données sont sensibles et doivent être protégées à tout moment, car elles pourraient être exploitées si elles tombaient entre de mauvaises mains. Cela nous amène à notre sujet d’intérêt : la confidentialité des données. En matière de confidentialité des données, il existe deux méthodes courantes mais efficaces pour protéger les données sensibles : la tokenisation et le masquage.

Qu’est-ce que la tokenisation ?

La tokenisation est probablement l’une des plus anciennes techniques utilisées pour sécuriser vos données. La plupart de vos données et informations se trouvant en ligne, notamment dans les portefeuilles numériques, il est essentiel de les protéger des regards indiscrets. La tokenisation est une méthode qui consiste à remplacer les données sensibles d’origine par des données non sensibles appelées « tokens ». L’idée est de remplacer complètement les données d’origine par un substitut qui n’a aucun rapport avec les données d’origine. La technique de tokénisation est largement utilisée dans le secteur des cartes de crédit, mais au fil du temps, elle est également adoptée par d’autres domaines. Cette technique consiste à conserver vos données sensibles, telles que votre numéro de carte de crédit, dans ce que l’on appelle un coffre-fort à jetons, qui se trouve en dehors du système, dans un endroit sécurisé. Bien que le jeton soit associé à vos données sécurisées, il est totalement inutile ailleurs. Il s’agit simplement d’une référence à vos données sensibles et c’est tout.

Qu’est-ce que le masquage ?

Le masquage est une autre solution efficace pour protéger la confidentialité des données. Comme vous le savez, le volume de données que les organisations doivent gérer augmente à un rythme sans précédent. La protection de la confidentialité des données devient alors un nouveau défi. Le masquage est une technique utilisée pour protéger la confidentialité des données désensibilisées dans les environnements de production et de test. Il s’agit d’un processus d’obscurcissement, d’anonymisation ou de suppression des données qui consiste à remplacer les données sensibles par des caractères aléatoires ou par n’importe quelle donnée non sensible. Il s’agit essentiellement de protéger vos données sensibles contre l’exposition à des personnes qui ne sont pas autorisées à les consulter ou à y accéder. Le masquage permet aux développeurs d’accéder à des bases de données sécurisées sans risquer d’exposer des informations sensibles. Plusieurs techniques sont utilisées pour le masquage des données, telles que la substitution, le brouillage ou la suppression. Le masquage est souvent utilisé pour protéger les numéros de cartes de crédit et d’autres informations financières sensibles.

Différence entre tokenisation et masquage

La technique

– Si la tokenisation et le masquage sont tous deux d’excellentes techniques utilisées pour protéger les données sensibles, la tokenisation est principalement utilisée pour protéger les données au repos, tandis que le masquage est utilisé pour protéger les données en cours d’utilisation. La tokenisation est une technique qui consiste à remplacer les données d’origine par des caractères de substitution non sensibles appelés « jetons ». Le jeton n’a aucune signification en dehors du système qui le crée et le relie à d’autres données. L’idée qui sous-tend le masquage des données est similaire, mais il s’agit essentiellement d’une tokénisation permanente. Le masquage consiste à cacher les données sensibles d’origine en les remplaçant par des caractères aléatoires.

Processus

– La tokenisation prend une valeur telle que le numéro de carte de crédit d’un client et la remplace par une série de nombres générés de manière aléatoire, appelés jetons. Dans ce cas, il est impossible de revenir à la valeur d’origine, car elle se trouve commodément en dehors du système, dans un endroit sécurisé. L’idée est de créer une valeur de substitution qui peut être rapprochée de la chaîne originale à l’aide d’une base de données. Contrairement à la tokenisation, le masquage ne peut pas être inversé, ce qui signifie qu’une fois que les données ont été randomisées à l’aide d’un processus de masquage, il n’est pas possible de revenir à l’état d’origine.

Cas d’utilisation

– L’utilisation la plus courante de la tokenisation consiste à protéger les informations sensibles ou personnellement identifiables telles que les numéros de carte de crédit, les numéros de sécurité sociale, les numéros de compte, les adresses électroniques, les numéros de téléphone, les numéros de passeport, les numéros de permis de conduire, etc. Dans la pratique, le masquage des données est principalement utilisé dans deux domaines d’application : les sauvegardes de bases de données et l’exploration de données. Le masquage peut s’avérer idéal lorsque vous devez simuler des données sans avoir vu les données d’origine. Cela peut s’avérer utile à des fins de test ou de profilage. Plusieurs techniques sont utilisées pour le masquage des données, telles que la substitution, le brouillage, le mélange, le cryptage ou la suppression.

Résumé

Ces deux techniques sont couramment utilisées dans le cadre d’une stratégie globale de protection de la confidentialité des données, mais il ne suffit pas de les connaître pour mettre en place une architecture de sécurité efficace. La tokenisation est l’une des méthodes les plus courantes utilisées pour dépersonnaliser les informations sensibles en remplaçant les données d’origine par une valeur non sensible appelée « token ». Ce jeton est simplement une référence aux données d’origine, mais il n’a pas de valeur propre. Il ne fait que ressembler aux données d’origine et est relié à ces dernières par l’intermédiaire d’une base de données. L’idée derrière le masquage de données est similaire, mais la différence réside dans la manière dont ils fonctionnent. Le masquage supprime les données en les remplaçant par des caractères aléatoires ou toute autre donnée non sensible.