Différence entre sexisme ambivalent et domination sociale

Le sexisme ambivalent et la domination sociale impliquent tous deux des préjugés et des discriminations ; ils considèrent certains groupes de personnes comme inférieurs. Plus précisément, le sexisme ambivalent considère les femmes comme bonnes ou trompeuses, selon la situation. D’autre part, la domination sociale est définie comme une situation dans laquelle un groupe ou un individu contrôle le comportement d’autres personnes, en particulier dans des conditions de concurrence. Les discussions suivantes permettent d’approfondir leurs différences.

Qu’est-ce que le sexisme ambivalent ?

Le sexisme ambivalent est une combinaison de sexisme bienveillant (qui présente les femmes comme innocentes, attentionnées, fragiles et belles) et de sexisme hostile (qui considère les femmes comme manipulatrices et devant être maintenues à leur place). Selon la situation, il considère les femmes comme bonnes ou trompeuses (Leonard, 2021). Par exemple, une femme est considérée comme « mauvaise » si elle ne porte pas de vêtements attrayants et féminins, alors qu’elle serait considérée comme « bonne » si elle portait des robes à fleurs flatteuses.

Au lieu de considérer le sexisme bienveillant et le sexisme hostile comme des idéologies contradictoires, la théorie du sexisme ambivalent propose qu’ils soient complémentaires, ce qui résout le paradoxe des relations entre les sexes. Par le biais du sexisme bienveillant, les hommes offrent une protection masculine aux femmes. En échange, les femmes, qui sont considérées comme des participantes innocentes à leur propre suppression, se conforment, évitant ainsi une coercition apparente (Connor et al., 2016).

L’inventaire du sexisme ambivalent (ASI) mesure le sexisme bienveillant et hostile d’un individu à l’égard des femmes. Il comporte 22 éléments, dont les exemples suivants (Glick & Fiske, 1996) :

Qu’est-ce que la dominance sociale ?

La dominance sociale est définie comme une situation dans laquelle un groupe ou un individu contrôle le comportement d’autres personnes, en particulier dans des conditions de concurrence. Elle fait également référence à des relations caractérisées par la prévalence systématique des objectifs d’un individu sur ceux d’un autre (Ligneul, & Dreher, 2017).

La théorie de la dominance sociale, proposée par Jim Sidanius et Felicia Pratto en 1999, vise à expliquer pourquoi et comment les structures sociales sont guidées par des hiérarchies silencieuses basées sur divers traits. Les différentes hiérarchies peuvent être fondées sur des caractéristiques telles que le sexe, le statut économique et la race. Apparemment, ces pyramides affectent l’équité de l’allocation des ressources et de la répartition des rôles. Par exemple, si la hiérarchie des hommes blancs est plus supérieure à celle des groupes raciaux minoritaires, elle allouera probablement moins de ressources et attribuera davantage de rôles indésirables (c’est-à-dire des emplois mal payés et dangereux) aux groupes subordonnés (Hawks, 2022).

L’orientation vers la dominance sociale (ODS) évalue le soutien d’un individu aux hiérarchies et les croyances selon lesquelles son propre groupe devrait dicter sa conduite aux autres groupes. Les personnes qui obtiennent un score élevé en ODS ont tendance à croire que certains groupes devraient avoir plus de pouvoir et de ressources, tandis que d’autres groupes devraient se contenter d’être situés au bas de la pyramide. D’un autre côté, les personnes dont l’ODD est faible ont tendance à valoriser l’égalité ; elles pensent qu’aucun groupe particulier ne devrait éclipser les autres (iresearchnet, 2022).

L’échelle SDO-7 évalue l’orientation vers la dominance sociale ; elle comporte deux dimensions de huit items chacune : la dominance et l’anti-égalitarisme. Les exemples d’items sont les suivants (Ho et al., 2015) :

Dominance

Anti-égalitarisme

  • Nous ne devrions pas essayer de garantir que chaque groupe ait la même qualité de vie.
  • Il est injuste d’essayer de rendre les groupes égaux.
  • L’égalité des groupes ne doit pas être notre objectif principal.

Différence entre sexisme ambivalent et domination sociale

Définition

Le sexisme ambivalent est une combinaison d’idéologies bienveillantes (les femmes sont considérées comme innocentes, bienveillantes, fragiles et belles) et hostiles (les femmes sont considérées comme manipulatrices et ont besoin d’être tenues à l’écart (Leonard, 2021). Au lieu de considérer le sexisme bienveillant et le sexisme hostile comme des idéologies contradictoires, la théorie du sexisme ambivalent propose qu’ils soient complémentaires, ce qui résout le paradoxe des relations entre les sexes (Connor et al., 2016). Quant à la dominance sociale, elle est définie comme une situation dans laquelle un groupe ou un individu contrôle le comportement d’autres personnes, en particulier dans des conditions de concurrence. Elle fait également référence aux relations caractérisées par la prévalence systématique des objectifs d’un individu sur ceux d’un autre (Ligneul, & Dreher, 2017).

Exemple

Un exemple de sexisme ambivalent est celui d’une femme qui serait classée comme « mauvaise » si elle ne portait pas de vêtements attrayants et féminins, alors qu’elle serait classée comme « bonne » si elle portait des robes à fleurs flatteuses. En comparaison, un exemple de domination sociale serait celui d’une hiérarchie d’hommes blancs perçus comme plus supérieurs que les groupes raciaux minoritaires et susceptibles d’allouer moins de ressources et d’attribuer plus de rôles indésirables (c’est-à-dire des emplois mal rémunérés et dangereux) aux groupes subordonnés.

Outil d’évaluation

L’inventaire du sexisme ambivalent (ASI) mesure le sexisme bienveillant et hostile d’un individu à l’égard des femmes. D’autre part, l’orientation de dominance sociale (ODS) évalue le soutien d’un individu aux hiérarchies et les croyances selon lesquelles son propre groupe devrait dicter sa conduite aux autres groupes.

Sexisme ambivalent vs dominance sociale

Foire aux questions :

Qu’est-ce que le sexisme ambivalent ?

Le sexisme ambivalent est une combinaison de sexisme bienveillant (qui présente les femmes comme innocentes, bienveillantes, fragiles et belles) et de sexisme hostile (qui considère les femmes comme manipulatrices et devant être maintenues à leur place). Selon la situation, il considère les femmes comme bonnes ou trompeuses (Leonard, 2021).

Qu’est-ce que l’inventaire du sexisme ambivalent ?

L’inventaire du sexisme ambivalent (ASI) mesure le sexisme bienveillant et hostile d’un individu à l’égard des femmes. Il comporte 22 items, dont les exemples suivants (Glick & Fiske, 1996) :

  • Quel que soit son degré d’accomplissement, un homme n’est pas vraiment complet en tant que personne s’il n’a pas l’amour d’une femme (Bienveillance).
  • De nombreuses femmes cherchent en fait à obtenir des faveurs spéciales, telles que des politiques d’embauche qui les favorisent par rapport aux hommes, sous prétexte de demander l' »égalité ». (Hostilité)
  • En cas de catastrophe’ les femmes ne devraient pas nécessairement être secourues avant les hommes. (Bienveillance ; notation inversée)