Qu’est-ce que l’héparine ?
L’héparine est un anticoagulant direct. Elle fait partie des inhibiteurs de la thrombine et constitue un outil majeur pour le traitement des thromboses artérielles et veineuses de différentes étiologies.
L’héparine est un mélange de mucopolysaccharides sulfatés de haut poids moléculaire.
Elle est le plus souvent utilisée par voie sous-cutanée ou intraveineuse. Après une prise orale, elle est inactive et n’est pas absorbée.
En raison de sa grosse molécule, l’héparine ne traverse pas la barrière placentaire et n’est pas excrétée dans le lait maternel. Elle est efficace et sûre pendant la grossesse et l’allaitement.
L’héparine est biotransformée et éliminée dans le foie et est éliminée de l’organisme par les reins.
L’héparine est utilisée pour le traitement et la prophylaxie de :
- la thrombose veineuse profonde,
- thromboembolie pulmonaire,
- lors d’interventions chirurgicales chez des patients à risque,
- infarctus aigu du myocarde,
- traitement d’entretien après une thérapie fibrinolytique à la streptokinase, etc.
L’un des effets secondaires graves de l’héparine est l’apparition d’une thrombocytopénie.
Au cours d’une thérapie à long terme à l’héparine, on peut s’attendre aux effets secondaires suivants :
- saignant,
- perte de cheveux et alopécie,
- ostéoporose et fractures spontanées,
- réactions d’hypersensibilité se manifestant le plus souvent par de l’urticaire, de la fièvre, des rougeurs.
Les faibles doses présentent un risque d’activation des processus de thrombose, tandis qu’un surdosage est susceptible d’entraîner des hémorragies.
Qu’est-ce que la warfarine ?
La warfarine (4-hydroxycoumarines) est un anticoagulant indirect. Après une prise orale, la warfarine est rapidement et complètement absorbée par le tractus gastro-intestinal.
La warfarine est utilisée pour le traitement et la prophylaxie de :
- la thrombose veineuse profonde,
- embolie pulmonaire,
- cardiopathie valvulaire,
- fibrillation auriculaire, etc.
La warfarine est métabolisée dans le foie et a une longue demi-vie plasmatique, ce qui prédispose au cumul et au développement de réactions toxiques.
Le principal effet de la warfarine est l’inhibition de la coagulation sanguine.
Elle appartient à la catégorie de risque X, ce qui signifie que le risque lié à son utilisation dépasse considérablement le bénéfice escompté.
Elle est rejetée dans le lait maternel et traverse la barrière placentaire.
L’utilisation de cette préparation pendant la grossesse entraîne une dysmorphie caractéristique. Un certain nombre d’organes et de systèmes sont affectés, principalement le système nerveux central, le système locomoteur, le système cardiovasculaire et les yeux.
L’effet clinique se produit après 12 à 72 heures.
Les principales indications de la warfarine sont la prophylaxie de la thrombose veineuse et de la thromboembolie pulmonaire. Elle est également utilisée après un infarctus du myocarde, pour prévenir une récidive, et après un traitement à l’héparine.
Pendant le traitement, une surveillance périodique de certains paramètres est nécessaire en raison de la faible différence entre la dose thérapeutique maximale et la dose toxique minimale. Il existe un risque important de surdosage et de développement d’une intoxication.
Une faible dose peut provoquer une thrombose, tandis qu’un surdosage provoque des hémorragies. La vitamine K est un antidote et un antagoniste spécifique de la warfarine.
Au cours d’un traitement à long terme à la warfarine, les effets secondaires suivants peuvent être attendus :
- saignements,
- perte de cheveux et alopécie,
- nausées, douleurs abdominales,
- fatigue, maux de tête, vertiges,
- complications du système respiratoire, trachée ou calcification trachéo-bronchique (très rare),
- éruption cutanée, prurit, dermatite, vascularite.
En cas de prise prolongée, la préparation est hépatotoxique et entraîne une altération de la fonction hépatique.
L’effet de la warfarine est renforcé par la cimétidine, le chloramphénicol, le métronidazole et certains antibiotiques à large spectre. Les barbituriques, les œstrogènes, la vitamine K et la cholestyramine entraînent une diminution de l’effet.
Différence entre l’héparine et la warfarine
Définition de l’héparine et de la warfarine
Héparine : L’héparine est un anticoagulant direct. Il s’agit d’un mélange de mucopolysaccharides sulfatés de haut poids moléculaire.
Warfarine : la warfarine est un anticoagulant indirect. Il s’agit d’un composé organique (4-hydroxycoumarines).
Mécanisme d’action de l’héparine et de la warfarine
Héparine : empêche le travail correct de la fibrine et de la thrombine.
Warfarine : empêche le travail correct de la vitamine K.
Vitesse d’action de l’héparine et de la warfarine
Héparine : L’héparine agit plus rapidement que la warfarine. Elle est recommandée lorsqu’un effet immédiat est nécessaire.
Warfarine : La warfarine agit plus lentement que l’héparine. L’effet clinique se produit après 12 à 72 heures. Elle est recommandée pour un traitement à long terme.
Forme de l’héparine et de la warfarine
Héparine : L’héparine est administrée par injection (sous-cutanée ou intraveineuse). Après une prise orale, elle est inactive et n’est pas absorbée.
Warfarine : la warfarine est utilisée sous forme de comprimés. Après une prise orale, la warfarine est rapidement et complètement absorbée par le tractus gastro-intestinal.
Grossesse et allaitement
Héparine : En raison de sa grosse molécule, l’héparine ne traverse pas la barrière placentaire et n’est pas excrétée dans le lait maternel, ce qui rend son utilisation efficace et sûre pendant la grossesse et l’allaitement.
Warfarine : La warfarine pénètre dans le lait maternel et traverse la barrière placentaire. L’utilisation de cette préparation pendant la grossesse entraîne le développement d’une dysmorphie caractéristique.