En période de crise économique, les gouvernements peuvent être contraints de prendre des mesures radicales. Par exemple, le gouvernement peut modifier la politique fiscale du pays dans des secteurs tels que la fiscalité. Ces politiques affectent souvent le pouvoir d’achat des consommateurs et influencent donc les résultats économiques. Les stabilisateurs automatiques et les politiques discrétionnaires font partie des politiques que les gouvernements peuvent mettre en œuvre. Comprendre ces politiques vous permettra de prendre des décisions d’investissement plus judicieuses, mais aussi de mieux comprendre l’état de l’économie. Dans cet article, nous examinerons la différence entre les stabilisateurs automatiques et la politique discrétionnaire.
Que sont les stabilisateurs automatiques ?
Il s’agit d’une politique budgétaire qui vise à équilibrer les fluctuations d’une économie par le biais de leurs opérations normales, sans autorisation supplémentaire de la part des décideurs politiques ou du gouvernement.
Les stabilisateurs automatiques sont désignés ainsi car ils n’ont pas besoin de déclencheurs externes pour stabiliser une économie. Les stabilisateurs automatiques les plus courants sont l’impôt sur le revenu des personnes physiques, les systèmes de transfert tels que l’aide sociale et l’assurance chômage, ainsi que l’impôt sur les sociétés à taux progressif. D’autres stabilisateurs automatiques peuvent inclure l’utilisation d’une structure d’imposition progressive où les revenus prélevés en impôts augmentent avec l’augmentation des revenus. Lorsque les revenus diminuent en raison de facteurs tels que l’échec des investissements, les pertes d’emploi ou une récession, le montant diminue.
Les stabilisateurs automatiques sont privilégiés par l’économie keynésienne pour prévenir les récessions et les effondrements économiques.
Si elles permettent de contrer les récessions et autres chocs économiques négatifs, elles peuvent également être utilisées pour prévenir l’inflation ou refroidir une économie en expansion. Ces politiques prélèvent davantage d’argent sous forme d’impôts dans une économie lorsque les revenus sont élevés et restituent cet argent sous forme de remboursements d’impôts ou de dépenses publiques lorsque les revenus sont faibles et les activités économiques ralenties.
Qu’est-ce que la politique discrétionnaire ?
Il s’agit d’une modification de la politique économique en matière d’impôts ou de dépenses publiques visant à stabiliser l’économie. Elle repose sur le jugement ad hoc des décideurs politiques, par opposition à des règles prédéterminées.
La politique discrétionnaire utilise deux outils, à savoir :
Les types de politique discrétionnaire sont les suivants ;
- Politique fiscale expansionniste – Il s’agit d’un cas où le gouvernement diminue les impôts et augmente les dépenses. Cela conduit à la création d’emplois et donc à une augmentation des dépenses qui, à son tour, conduit à la croissance économique. Lorsque les impôts diminuent, les gens disposent de plus d’argent à dépenser, ce qui stimule la demande de produits et stimule la croissance économique. La demande de produits s’en trouve stimulée, ce qui favorise la croissance économique. Pour accélérer la croissance économique, le gouvernement peut choisir de réduire les impôts et les dépenses.
Toutefois, une politique budgétaire expansionniste peut entraîner un déficit budgétaire, car le gouvernement dépense plus qu’il ne reçoit.
- Politique budgétaire restrictive – Il s’agit d’un cas où le gouvernement augmente les impôts ou réduit les dépenses. C’est une politique qui ralentit la croissance économique puisque moins d’argent est canalisé vers les employés et les entrepreneurs.
La politique fiscale discrétionnaire a été critiquée depuis :
- Il faut une longue période pour que la politique soit mise en œuvre et que ses effets se fassent sentir dans l’économie.
- Il est difficile pour les gouvernements de mettre en œuvre une politique de contraction. Cela conduit à une augmentation des dépenses et à une baisse des impôts.
- Elle est difficile à mettre en œuvre car les grands secteurs économiques ne peuvent pas survivre avec des réductions de dépenses.
- Comme l’augmentation des revenus entraîne une augmentation des dépenses et une baisse de la balance commerciale, elle peut entraîner une augmentation du déficit commercial.
- Elle peut entraîner une diminution des investissements privés en raison d’emprunts publics excessifs.
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Différences entre les stabilisateurs automatiques et la politique discrétionnaire
Définition
Les stabilisateurs automatiques font référence à une politique fiscale qui vise à équilibrer les fluctuations d’une économie par le biais de leurs opérations normales, sans autorisation supplémentaire de la part des décideurs politiques ou du gouvernement. D’autre part, la politique discrétionnaire fait référence à un changement de politique économique en matière d’impôts ou de dépenses publiques visant à stabiliser l’économie.
Autorisation
Alors que les stabilisateurs automatiques ne nécessitent pas d’autorisation supplémentaire de la part des décideurs politiques ou du gouvernement, la politique discrétionnaire est basée sur le jugement ad hoc des décideurs politiques par opposition à des règles prédéterminées.
Période de temps
Les stabilisateurs automatiques réagissent immédiatement à une fluctuation économique. En revanche, la politique discrétionnaire nécessite une longue période pour être mise en œuvre et pour que ses effets se fassent sentir dans l’économie.
Limites
Alors que les stabilisateurs automatiques se limitent à la gestion de la demande globale d’un pays, la politique discrétionnaire cible d’autres secteurs de l’économie.
Résumé des stabilisateurs automatiques et de la politique discrétionnaire
Les stabilisateurs automatiques font référence à une politique budgétaire qui vise à équilibrer les fluctuations d’une économie par le biais de leurs opérations normales, sans autorisation supplémentaire de la part des décideurs politiques ou du gouvernement. D’autre part, la politique discrétionnaire fait référence à un changement de politique économique en matière d’impôts ou de dépenses publiques visant à stabiliser l’économie. Elle est basée sur le jugement ad hoc des décideurs politiques par opposition à des règles prédéterminées. Bien qu’elles puissent avoir des calendriers de mise en œuvre différents, elles visent toutes deux à stabiliser les économies pendant les fluctuations.